GRAVIR est un workshop de trois jours, initié et conduit par Nicolas Dorval-Bory, sur l’invitation de Pierre Vanni (Enseignant de l’option Communication de l’ENSA de Nancy).
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Définissant le vide que l’occupe, l’architecture pourrait être simplement considérée comme l’art de structurer des conditions atmosphériques, de créer une protection et un confort inexistants dans la nature : un toit protégeant de la pluie, des murs isolant du froid et des fenêtres apportant de la lumière malgré tout. Partant de ce postulat, l’escalier est identifié comme un élément permettant non pas la création d’une condition, mais le franchissement d’une condition à une autre : s’élever pour trouver plus de chaleur, de fraicheur, ou plus de lumière, descendre dans l’obscurité et l’humidité d’un sous-sol.
Par ailleurs, contrairement au mur, à la fenêtre, à la toiture, etc. l’escalier est l’un des seuls éléments architecturaux qui se développe véritablement en trois dimensions, son dessin complexe ne pouvant être représenté a minima que dans la conjonction d’un plan et d’une coupe. L’escalier est ainsi un pur outil de l’appréhension de l’espace tridimensionnel.
Mais au delà de l’aspect purement fonctionnaliste, l’élément « escalier » ne pourrait-il pas se dilater pour devenir un espace habitable, caractérisé ?
A l’image de la villa Malaparte d’Adalberto Libera, ou des structures de Junya Ishigami, l’exercice propose d’imaginer, pour chaque étudiant, une ou plusieurs possibilités d’architecture en envisageant les conditions d’existence et la forme de cette topographie : que sont les espaces qu’elle relie, quel est son espace propre ? Chaque étudiant aura pour thème de départ une donnée atmosphérique (la lumière, le son, la température, l’humidité) qui guidera cette formalisation. Les 5 projets finaux, sur une base de 10x10m, prendront la forme de maquettes au 1/50e, de représentations graphiques codifiées (axonométries) et d’une représentation libre (dessin, collage, etc.).
L’ensemble des propositions sera regroupé dans un ouvrage, catalogue de typologies formelles et atmosphériques.
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Avec les étudiants de l’ENSA de Nancy : Paulino Bastos, Maude Bastos, Margot Bouffort, Maya Cunat, Nina Defachel, Lucie Devoille, Morgan Etienne, Samuel Friedblatt, Quentin Gaudry, Emma Gitzinger, Aurélio Gonzales, Mathieu Humbert, Laurianne Huntzinger, Amélie Marzoc, Mélanie Matecek, Juliane Morel, Johann Perrin, Nathan Pruvot, Elise Sanner, Tsung-Yin Shen et Mathilde Vatin.
Décembre 2016