L’île de Mohéli, aux Comores, est un lieu paradisiaque. La zone d’intervention du projet étant classée parc naturel protégé, du fait des nombreuses espèces de tortues et de mammifères marins, un certain tourisme s’y développe, malgré les difficultés d’accès. Le client souhaite ici réaliser deux maisons de villégiature, en deux étapes successives. Les deux sites qu’il a acquis à cette fin sont littéralement opposés, et c’est de cette opposition de ces qualités que naîtra les deux projets.
Le site de Kangouni, avec sa situation exceptionnelle sur une crête se jetant dans l’océan, entre deux mangroves, couvert d’une jungle tropicale fascinante, fut le point de départ du projet. Le client, soucieux de préserver cette nature, a acquis une très importante surface de terrain, si bien que les limites du site disparaissent à l’échelle de la maison.Pourtant, le lieu offre une topographie – et donc une définition en coupe – extrêmement complexe et précise. Ici donc, pas de limite en plan, mais une grande richesse de hauteurs. L’accès au terrain est difficile et le positionnement de la maison, si elle ne peut s’étaler en surface, se doit d’être contraint, dans la longueur, sur l’arête, à la manière d’une villa Malaparte.
Partant du même principe que pour Nioumachoi, le projet développe une alternance de volumes pleins et vides, autant de stratégies climatiques successives et de qualités spatiales particulières. Ici, le toit se maintient à une hauteur constante, tandis que les planchers en béton viennent épouser la déclivité naturelle, révélant des proportions et des atmosphères toujours renouvelées.
Architects : Nicolas Dorval‑Bory