En 1984 à l’université de Cornell aux États-Unis met au point un procédé afin de mesurer la précision des images générées par les logiciels de simulation 3D. Cet outil d’étalonnage procède par comparaison d’une scène réelle photographiée et d’une image virtuelle générée. La scène est une boite opaque, le mur de droite est vert, celui de gauche rouge. Le reste des surfaces sont blanches. Au plafond une lumière rectangulaire éclaire la scène. Deux volumes opaques, un cube et un parallélépipède rectangle sont disposés dans cet environnement. La comparaison de la photographie de la maquette et de l’image de synthèse permet alors d’étalonner plusieurs caractéristiques du phénomènes lumineux : radiosité, réflexion spéculaire, réflexion diffuse, réfraction.
La boite de Cornell et les boîtes de nuit partagent un programme et un outil commun : la simulation d‘une réalité abstraite par la lumière. Pour la création d’une boite de nuit éphémère au sein de la Villa Noailles, Nicolas Dorval-Bory, Benjamin Lafore et Sébastien Martinez-Barat s’inspirent de la boîte de Cornell et limitent la conception à l’exploration du phénomène lumineux. Un volume existant est divisé par trois bandes colorées, rouge, vert et bleu chacune réfléchissant une partie du spectre lumineux. Un ensemble d’appareils, stroboscope, ultraviolet et laser, émettent une lumière changeante. Un dodécaèdre rotatif, version amoindrie de la boule à facette, réfléchi la lumière. Trois volumes opaques blancs diffusent le rayonnement lumineux. L’espace y est alors produit par l’émission, la réflexion et la diffusion de la lumière.
Architects : Nicolas Dorval-Bory, Martinez-Barat Lafore